Le nouveau moteur de la Ferrari 312B 12 cylindres à plat opposés deux à deux permet l’obtention d’un maître-couple nettement réduit du fait du surbaissement général de la structure. Ce puissant engin dispose de près de 500 CV, du fait de l’injection et de l’allumage électronique et possède 4 arbres à cames en tête. On connait aussi, au début de la nouvelle formule, la floraison dans le désordre d’ailerons aérodynamiques perchés à l’arrière des voitures et dont la fixation à la structure de la voiture est toujours précaire. Au milieu de la saison 1970, la Commission Sportive Internationale interdit ces expériences aérodynamiques. La nouvelle F1 préparée par Ferrari coïncide avec ce retour à la sagesse et la voiture tout entière, dont la Cité de l’Automobile présente l’exemplaire 0419, apporte de nombreuses solutions annonciatrices de l’évolution des années 1970 à 1980.
Cette voiture fut conduite par les plus grands des années 70. Elle participa aux Grands Prix aux mains de Jacky Ickx, d’Ignazzio Giunti, de Clay Regazzoni et de Mario Andretti, ce dernier remportant notamment le Grand Prix d’Afrique du Sud en 1971. C’est Niky Lauda qui, avec l’évolution 312 T2 du 12 cylindre à plat, brisera la domination Ford, en élevant son premier titre de champion du monde en 1975. Cette voiture célèbre a également appartenu au pilote Peter Schetty.
Le saviez-vous ?
Ce châssis débuta en course aux mains du belge Jacky Ickx lors du Grand Prix d’Espagne 1970, mais fut impliqué dans un terrible accident où il sera presque entièrement détruit par le feu. Seul les tubes de son châssis purent être sauvés, il sera alors renuméroté puis engagé pour l’italien Ignazio Giunti lors de quatre courses.