L’histoire de « L’Antoinette » nous ramène à l’an I de l’automobile. Construite par Panhard & Levassor, cette voiture à deux places mue par un pétrole à moteur a été livrée le 4 décembre 1891 au Troyen Emanuel Buxtorf, un industriel qui devient alors le premier possesseur d’une automobile dans l’Aube. En 1895, l’abbé Jules Gavois, vivant dans la Somme, fait l’acquisition auprès d’Emanuel Buxtorf de la « 77 » qu’il renomme affectueusement « Antoinette », en hommage à saint Antoine de Padoue. À la vitesse moyenne de 12 km/h, l’ecclésiastique parcourt à son bord quelque 40 000 km en 26 ans de bons et loyaux services. Présentée au concours de l’ « Ancêtre » organisé par le quotidien l’Auto en 1911, l’Antoinette a reçu la médaille d’or du plus ancien véhicule automobile encore en circulation. Classée monument historique par la Direction régionale des affaires culturelles en 2011, elle est aujourd’hui conservée dans un remarquable état d’origine.
En détail
L’abbé Gavois, au volant de l’Antoinette. C’est également la personnalité de son propriétaire, et son histoire avec le véhicule, qui font de l’Antoinette l’une des voitures les plus célèbres au monde.
Le saviez-vous ?
Pour ses 30 ans, forte de sa reconnaissance populaire, l’Antoinette a effectué un tour d’honneur sur les Champs-Elysées, franchissant allègrement par la route les 300 km aller-retour qui la séparait de la capitale avec son valeureux propriétaire l’abbé Jules Gavois sous l’Arc de Triomphe !