Voitures d'après 1950 - Les temps modernes
Panhard & Levassor Dyna Z1
1956
Code 6010
Châssis n° 37496 / Moteur n° 6374
Forme carrosserie : berline
Vitesse de pointe : 130 km/h
Après avoir étonné le monde de la voiture légère avec le lancement et la commercialisation des petites berlines Dyna présentées au Salon de Paris 1946, Panhard renouvele l’opération en 1953 avec une berline inédite qui, à son tour, fait sensation. « Cherchez une voiture atteignant 130 km/h, offrant 6 places et consommant 7 litres aux 100 km ; une seule existe, la Dyna traction avant Panhard ». C’est ainsi qu’un prospectus vante cette voiture au Salon de 1953.
La surprise est d’abord esthétique car le constructeur a beaucoup travaillé l’aérodynamisme, donnant à la voiture une ligne inhabituelle. Mais les premiers acheteurs apprécient vite ses autres qualités : espace, confort, sécurité, vitesse et surtout faible consommation. Cette voiture ne consomme que 7 litres au cent en usage intensif. Entre des mains expertes, elle atteint même des consommations si basses qu’on la classe hors concours dans les « Economy Run ».
Si la Dyna de première génération, fondée sur l’épure générale de la conception « Grégoire » (traction avant, moteur 2 cylindres à plat, refroidissement par air, très large emploi de l’aluminium), est quelque peu exiguë, la « Z1 » de deuxième génération se veut au contraire être une spacieuse berline à l’aérodynamisme très travaillé. En effet, le tracé d’ensemble de cette Panhard Z1 est d’une pureté exemplaire, et sous une forme renouvelée, continue à suivre l’épure Grégoire. Elle est issue de recherches représentées à la Cité de l’Automobile par l’étonnant prototype Dynavia et sa forme en goutte d’eau.
Le soubassement est une plate-forme plane et lisse, dotée à l’avant d’une traverse tubulaire formant rempart, et à l’arrière de laquelle on ne trouve plus un seul organe mécanique. L’ensemble moteur bicylindre refroidi par air et boîte quatre vitesses est à l’extrême avant, la voiture reposant sur 4 roues indépendantes à très grand débattement. La mécanique retenue pour cette grande Dyna est la version « 120 » de 851 cm3 développant 42 CV grâce à son excellent rendement. Ce soubassement motorisé est littéralement coiffé par un habitacle tout en alliage d’aluminium, prolongé à l’arrière par un coffre de dimensions inhabituelles et à l’avant par un ensemble capot-ailes-calendre intégral.
Le modèle code 6010 appartient à la deuxième série, conservant la caisse en aluminium, mais déjà dépourvue de gros butoirs de pare-chocs (1955). C’est l’illustration de ce que peut procurer la combinaison d’un véhicule très allégé, bien que robuste, stable et sûr, avec un moteur puissant et peu encombrant.
À la reprise de la division automobile Panhard par Citroën SA, la caisse en aluminium est, pour des questions financières, remplacée par un ensemble en tôle d’acier. La voiture demeure de haut intérêt même si ce n’est plus tout à fait la Dyna que recherchent aujourd’hui les « fans » de la Fédération des clubs Panhard, à l’affut des caisses alu…
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