Voitures de 1920 à 1950 - L'âge d'or

Bugatti Royale Type 41

 

1933 
Code 0913
Châssis n° 41131 
Forme carrosserie : limousine 
Vitesse de pointe : + 180 km/h

 

Cette Bugatti Royale est sans doute la plus austères des six existantes. Son châssis est le dernier des trois qu’Ettore réussit à vendre avant la guerre. Les deux autres ont été vendues au célèbre spécialiste du vêtement Esders (châssis 41111) et au Dr Fuchs, grand chirurgien allemand (châssis 41121). L’acquéreur de ce 3e châssis est un gentleman de Londres, le Captain Cuthbert Foster, qui confie la réalisation de la carrosserie à Park Ward. Celui-ci crée une limousine au style typiquement britannique. Pour les britanniques, un objet de très grand prestige doit nécessairement faire preuve d’une grande sobriété. La construction est effectuée en 1933 et, selon la règle, Jean Bugatti se rend en Angleterre pour visser le bouchon de radiateur à l’éléphant dressé en argent massif et mettre la voiture en marche. 

 

Le Captain conserve sa Royale, alias Golden Bug, jusqu’en 1946, la cédant au grand spécialiste et négociant anglais de Bugatti, Lemon Burton. Elle est, pendant plusieurs années, l’image de marque de Burton qui l’utilise beaucoup. Elle est finalement vendue à un collectionneur américain avide de Bugatti, John W. Shakespeare. Avec sa Royale, cet amateur effectue plusieurs traversées des Etats-Unis du Nord au Sud, toujours sans ennui. Malheureusement, il n’en est pas de même pour sa situation financière qui le contraint à se défaire de sa collection de Bugatti vers 1963. L’acquéreur de l’ensemble du lot de quelques 30 voitures n’est autre que Fritz Schlumpf et c’est ainsi que la Royale Park Ward prend le chemin de Mulhouse. A son arrivée au Musée, la carrosserie est séparée du châssis et elle reçoit une nouvelle garniture intérieure spécialement tissée pour elle. Après la création du Musée national de l’Automobile en 1982, est donnée à la limousine Park Ward la place d’honneur qu’elle mérite, sur une table tournante, près du « coupé Napoléon ». 

 

En compagnie du « coupé Napoléon », elle a vécu une seconde aventure américaine lors du grand rassemblement des six « Royales » originales encore existantes au Concours d’Elégance de Pebble Beach (Californie) en 1985. 

Deux ans plus tard, elle fut la vedette absolue du Stand de l’Association des Musées Automobiles de France (AMAF) lors de l’exposition Rétromobile à la Porte de Versailles.   

Enfin, ajoutons que, durant sa longue carrière internationale, et à l’exception du nouveau garnissage intérieur, cette grande limousine n’a pratiquement subi aucune modification en 56 ans.

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